Nomad culture in Mongolian steppes

Photo Steppe

Le 15 août dernier le Projet SOURCE est arrivé en Asie, troisième et surtout dernier continent de cette expédition entrepreneuriale. Nous posons nos sacs à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, pays qui étonnera le voyageur sur bien des aspects.

 

Ici nous rencontrons plus d’animaux que d’hommes au mètre carré. Le pays compte en effet 40 millions de têtes de bétail pour seulement 3 millions d’individus avec une densité record moyenne de seulement 1,9 habitant au kilomètre carré. Autant dire que nous ne serons pas dérangés par le monde !

 

Photo Animaux

 

La Mongolie est également un pays qui a su conserver ses traditions ancestrales avec plus de 40% de sa population non sédentarisée. Durant une quinzaine de jours, nous avons vécu auprès de ces familles nomades à 400 kms à l’ouest d’Oulan-Bator dans la vallée de l’Ouran, afin d’en apprendre un peu plus sur cette façon de vivre si différente de la notre.

 

Nous apprenons vite que la monnaie n’a pas cours dans les steppes mongoles : le troc prédomine. Vous échangerez ici un cheval contre quelques moutons, du bois contre une vache et son petit ou encore une chèvre pour avoir passer une journée à aider au foin. L’argent semble être le monopole des villes où les nomades se rendent occasionnellement pour y vendre leur viande ou s’approvisionner en biens rares telles que couvertures, ustensiles ou produits technologiques.

 

Une chose est sûre, le climat a grandement influencé les modes de vie de ce pays. Pour survivre à l’hiver (dont la température moyenne est tout de même de -30 degrés) les nomades doivent compter sur un pilier fondamental : la famille. Traditionnellement les jeunes mariés s’installent dans une yourte voisine à celle des parents du marié afin que ces derniers les aident à se constituer un troupeau avant d’être « indépendants ». L’entraide est par conséquent ici très prononcée et les nomades sont en réalité rarement isolés. Des communautés de plusieurs yourtes se forment (souvent la même famille, frères et sœurs) et restent en lien permanent malgré un éloignement de plusieurs kilomètres. Ce système particulier, caractérisé par l’échange solidaire et non marchand, assure à ses nomades mongoles l’autosuffisance, et ce depuis plusieurs centaines d’années.

 

Photo Communauté

 

Mais n’allez pas imaginer que les nomades vivent encore comme au Moyen-Age : au contraire, ils se sont très bien adaptés avec leur temps ! Téléphones dernier cri, panneaux solaires, paraboles : quelle surprise de rentrer dans une yourte et d’y découvrir les enfants devant un dessin animé sur une télévision écran plat ou d’apercevoir, à la tombée de la nuit, le père de famille reconduire son troupeau vers son camp… à moto !

 

Photo Solaire

 

Après ces plusieurs jours passés en compagnie des nomades, nous nous sommes arrêtés à Kharkhorin, l’ancienne capitale de l’empire de Gengis Khan, aujourd’hui petite ville d’une dizaine de milliers d’habitants.

 

C’est ici que nous avons rencontré et interviewé Tuya, une femme d’affaire avertie gérant d’une main de fer le Morin Jim Café, lieu incontournable de Kharkhorin. Café, restaurant, Guest House, treks à cheval et bientôt sanatorium, Tuya n’en finit pas de diversifier son activité !

 

Photo Morin

 

Nous poursuivons aujourd’hui notre chemin vers le nord, à la frontière russe dans une ville dénommée Hatgal avant de retourner à Oulan-Bator où nous nous intéresserons au commerce du textile.

 

Le Projet SOURCE suit donc son cours avec de nouveaux challenges car aujourd’hui se présente pour la première fois le problème linguistique ! Mais nous apprenons de jour en jour à dépasser cette barrière et recevons régulièrement l’aide des quelques personnes parlant anglais ou français dans notre travail que nous ne remercierons jamais assez.

Photo Sortie